Rétrospective: deuil & inspiration chilienne
- Patricia Ferrante
- 1 avr.
- 2 min de lecture
Quand la nature insuffle sa sagesse.
En vrac, les voici les stories publiées pendant mon voyage au Chili. La plupart des vidéos sont accompagnées d'un audio à écouter. Les musiques qui ont accompagnés les stories n'ont pas pu être reproduites ici.

Là où la nature est grandiose, elle nous fat signe chaque minute de chaque jour pour nous enseigner la vie, celle du changement constant, celle des alternances incessantes et des coexistences évidentes qui reflètent la rigidité de nos constructions binaires insoutenables. Alors oui, nuages et bleu du ciel cohabitent, un instant. Comme nos émotions. D'autant plus celles qui s'endorment et se réveillent brusquement lorsque nous sommes en deuil, celles qui d'un instant à l'autre changent de nuances, voire, de coloration.
Et si nous sortions d'une rhétorique guerrière pour un accueil bienveillant de ce qui nous traverse?
Emotions et sentiments installés ou ravivés par les souvenirs jaillissant passent et trépassent pour faire place aux suivants.
Le processus de deuil est profondément énergivore. Certains trouveront refuge dans l'hyperactivité. Pour beaucoup, vouloir garder le rythme se fait dans un effort constant à contrecourant d'un ralentissement que pleurent le corps, le coeur et l'âme. Ralentir, ce n'est pas ne rien faire mais aussi faire ce qui fait du bien.
Se réinscrire dans son histoire de vie, celle qui nous dépasse, qui inclut ces générations avant nous, pour nous sentir porteur de vie, de valeurs, de sens dans ces moments où tout semble nous échapper et où nous pouvons nous sentir seuls. Le sommes-nous vraiment?
Le processus de deuil peut être profondément souffrant et en même temps il nous guide sur cette nouvelle voie que nous devons décrypter et apprivoiser, sans l'autre.
Alors oui, le deuil est un périple en relief, escarpés, ravinés même parfois, abyssal souvent. Regarder au loin, c'est savoir que pas à pas, nous avançons. Et si vous n'y croyez pas, j'y crois pour vous!
Le deuil invite bien souvent au repli sur soi. S'inviter, quelques instants, à lever la tête et ouvrir ses sens nous raccroche, le temps d'un souffle, à la vie autour de nous. Contacter le beau revitalise parfois subtilement. Le beau des sons qui réveillent vos oreilles, là celui de petits perroquets verts à la queue rouge.
Le beau d'un arc en ciel au pied d'une cascade. Inattendu.
Le beau des choses simples : le soleil, le sourire d'un inconnu dans la rue, de chez vous...
Là encore, faire confiance au processus.
Ajouter à cela l'amour de nos proches. Celui que nous ne percevons parfois plus, tellement engloutis que nous sommes dans notre souffrance.
Oser demander à nos proches souvent maladroits de simplement être là, patients, à nos côtés.
Oser s'accueillir dans nos oscillations émotionnelles et nos attentes ambivalentes envers nos proches. Oser demander de l'aide pour mieux comprendre ce que l'on vit et ensuite, mieux l'expliquer à ces proches aussi. C'est le chemin que j'aurais aimé découvrir lorsque la perte à fait irruption dans ma vie, il y a 30 ans de ça. C'est celui sur lequel je vous accompagne aujourd'hui.
A bientôt.
Patricia
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