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Je ne fête pas Halloween, mais Samhain. Et vous ?


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Crédit photo: Sixteen Miles Out 



Le 31 octobre, beaucoup ressortent les citrouilles, les déguisements et les bonbons.


Moi, ce soir-là, j’allume une bougie.Pas pour faire peur, mais pour me souvenir.

Je ne fête pas Halloween, je célèbre Samhain, l’ancienne fête celte des ancêtres.


Samhain, la fête oubliée

Bien avant qu’Halloween n’envahisse nos vitrines, les Celtes marquaient à cette date la fin de l’année lumineuse et le début de la saison sombre. C’était le temps des récoltes terminées, de la terre qui se repose, du feu communautaire et de la bougie dans les maisons pour créer un lien de lumière entre elles. 

 

Mais c’était surtout un moment sacré qui ouvre la porte aux ancêtres

 

Le voile entre les vivants et les morts s’affine.

Le temps se suspend invitant les âmes à nous visiter,

Nous soufflant d’honorer nos ancêtres, de les remercier et de les écouter.

 

Samhain, c’est la fête du passage.

Entre la lumière et l’ombre.

Entre ce qui s’éteint et ce qui renaît.

Entre ceux qui sont partis et ceux qui restent.


Ce que cette fête raconte de nous

Aujourd’hui, on évite la mort.

On la cache, on la repousse.

Autrefois, elle faisait partie de la vie.On pleurait, on chantait, on se souvenait. On transmettait.


Et si Samhain nous invitait à retrouver cette sagesse ancienne ?

À parler de nos morts autrement.

Pas avec terreur, mais avec tendresse.

À sentir qu’ils ne sont pas derrière nous, mais à l’intérieur de nous.

Dans nos gestes, nos rires, nos valeurs, nos choix de vie.


Dans mon métier d’accompagnante au deuil, je vois souvent cette envie d’apaisement.

Ne plus avoir peur d’oublier ou le souhaiter, mais apprendre à coexister avec le souvenir.


Samhain, c’est exactement cela.

Un pont entre la vie et la mort, un souffle de reconnaissance envers ceux qui ont tracé avant nous le chemin.


Honorer ses ancêtres aujourd’hui

Pas besoin d’un rituel compliqué.

Tu peux simplement :

🕯 allumer une bougie et murmurer un “merci”.

🌿 écrire une lettre à un être cher disparu.

🥣 cuisiner un plat qu’il aimait.

📸 déposer une photo et une fleur sur un petit coin de table.

🚶‍♀️ aller marcher dans la nature en pensant à lui/elle.


Ces gestes simples sont puissants.

Ils disent : je n’oublie pas. Je te porte en moi.

Ils permettent d’être en lien, autrement.


Et juste après Samhain, notre Fête des Morts reprend ce même élan.

Le 2 novembre, on honore officiellement nos disparus, souvent dans nos maisons ou nos cimetières.


Samhain et la Fête des Morts se répondent : un continuum pour célébrer ceux qui nous ont précédés, nous rappeler qu’ils continuent de vivre en nous et à travers nous.


Moi, j’aime allumer une bougie pour mes parents, regarder sa lumière danser, et me souvenir que je suis faite de leurs rires, de leurs forces, de leurs failles aussi.

Et que, d’une certaine façon, ils continuent de vivre à travers moi.


Samhain et la Fête des Morts : une invitation à se relier

Ces deux moments nous rappellent que tout meurt et renaît sans cesse : les saisons, les relations, nos versions de nous-mêmes.

C’est une invitation à honorer ce qui fut et à accueillir ce qui vient.

À faire de la mémoire une racine, pas un gouffre ou une prison.


Alors, ce soir ou dans quelques jours, que tu sois en deuil ou simplement en quête de sens, éteins un instant les lumières, allume une bougie,et écoute le silence.


Tu y entendras peut-être un souffle familier.

Un écho du passé qui te murmure :

“Je suis là, autrement. Vis.”

 

 

PasSages est le programme d’accompagnement qui aide les endeuillés à passer les passages successifs du deuil et à apprendre à honorer leur proche dans un lien apaisé. Contactez-moi pour en savoir plus.

 
 
 

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